lundi 31 mars 2014

Le bout du chemin Ibérique !

J'y suis, enfin, au bout de mon aventure Ibérique ! On peut dire que ça n'aura pas été de tout repos, loin de la, mais je suis d'autant plus fier d'en être arrivé ici que ça s'est joué au mérite, et les quelques jours de repos que je vais prendre à présent ne seront pas volés.

Je suis donc aujourd'hui rendu à Santander, capitale de la Cantabrie, sur la côte nord Espagnole. Demain, c'est le grand départ vers l'Angleterre et Portsmouth, avec 24h de ferry pour rallier les deux villes. Autant dire que ça promet !

Ça fait aujourd'hui 80 jours que j'ai mis les voiles, et j'ai beau avoir pris un sacré retard sur mon planning originel (j'avais prévu d'arriver en Angleterre début mars), je devrais quand même me débrouiller pour aller au bout. Et quand bien même ce ne serait pas possible, peu importe, j'ai déjà tellement vécu sur ce voyage !

Allez, récap´ de mes dernières aventures en date, depuis le nord du Portugal...



A l'approche de Porto, j'ai le droit à de superbes routes.



Ca fait plaisir de retrouver un peu de plat !





J'arrive dans la grosse agglomération de Porto en matinée, et j'ai d'abord un peu de mal à m'y retrouver...


Ca progresse !

En revanche, une fois le fleuve Douro traversé, et l'arrivée dans Porto même, c'est que du bonheur ! La ville est très jolie, et, bien que je ne fasse que la traverser, j'en profite quand même un maximum, malgré la grisaille.








Retour du beau temps, mais aussi des pavés, très présent malheureusement dans la région de Porto. Un vrai cauchemar en vélo quand ça dure un moment comme cette après-midi...




Dernier jour au Portugal, avec un joli tour d'honneur dans ce pays qui m'aura surpris en positif, une belle surprise que ce petit millier de kilomètres à longer la côte Portuguaise. Une chose est sure, j'y reviendrais...






Au fond, c'est l'Espagne !






Mauvaise surprise le lendemain matin, le ferry pour passer le fleuve, qui sert aussi de frontière entre Portugal et Espagne, ne part qu'à 14h30. J'ai donc du temps à tuer, et j'en profite pour jouer un peu de Guitalélé dans un parc, à la cool...

Trouvant finalement le temps long, je pars à l'assaut de la petite montagne surplombant la ville, histoire de voir ce que vaut la vue de là-haut.

Je parviens à me hisser au sommet (300m), mais je crois que la route fait parti des pourcentages les plus fous que j'ai eu à "affronter" de ma vie. Un mur, tout simplement !

Heureusement, la vue panoramique valait bien le détour !


Je prends finalement le ferry, le 6éme depuis mon départ, et me retrouve rapidement en Espagne, dans la belle province de Galice.

C'est fou, après ces deux semaines au Portugal, j'ai l'impression de retrouver mes repères en retournant en Espagne. Je n'ai pourtant pas un niveau formidable d'Espagnol, mais par rapport au Portugais, c'est le jour et le nuit !

Quoi qu'il en soit, ces retrouvailles ne me déçoive pas, avec une piste cyclable côtière absolument magnifique.













Ce soir la, allez savoir pourquoi (peut-être mon air épuisé ?), le gérant du camping m'offre la nuit. Sympa !


Le lendemain, le but était simplement de passer la grosse ville du coin, Vigo.



Sauf que, alors que je me débrouillais tant bien que mal pour sortir de la ville, Enrique m'aborde en anglais, sur son vélo. Étant lui aussi musicien (il enseigne la musique aux enfants !), le courant passe tout de suite et on va refaire le monde autour d'un café et de tortillas.


Forcément, ça se poursuit en petite session jam dans un parc, lui au ukulélé, moi au guitalélé. J'aime quand le voyage prend des tournures aussi improbables mais géniales, avec des rencontres qui marque et qui ont vraiment du sens. En tout cas, grâce à Enrique, je garderais un super souvenir de cette ville de Vigo !


Je reprends finalement la route vers 16h, après un bon repas chez Enrique et sa copine. Je n'ai plus qu'une trentaine de kilomètres à faire pour atteindre Ponteverda, ou je dormirais ce soir.


Le fameux Camino... J'avais pas du tout prévu de le faire à la base, mais puisque c'est quasiment sur ma route, autant aller y faire un tour !




Le lendemain, à l'opposé de la veille, je vis une des pires journées sur la route. Ya des jours comme ça ou le destin semble s'acharner, sans qu'il n'y ait rien à faire. C'était une de ces journées, ou j'aurais tout connu : pluie, froid, crevaison, gros traffic, et, pour ne rien arranger, encore des petits soucis de santé... Bref, une journée à oublier. Heureusement, elles sont assez rares, et je vais rapidement de l'avant.

La seule photo du jour : une crevaison. Ca résume bien l'état d'esprit...



Je retrouve fort heureusement le moral lors de l'étape suivante, qui me voit finir mon chemin de Compostelle. Je rentre à présent dans les terres Galiciennes pour quelques jours.


La voila, la fameuse cathédrale ! J'ai pas pris le chemin le plus court pour y arriver, c'est vrai ;)

Sans être croyant, il faut dire que l'atmosphère du lieu est assez particulière, avec les vrais pélerins et cet air de cornemuse auquel j'ai droit (la Galice est la cousine de l'Irlande).



Santiago pas mécontent de sa visite ! (Je l'ai baptisé non comme la ville mais par rapport au personnage de l'Alchimiste, de Paulo Coelho).


En deux images : le résumé du temps en Galice. Instabilité maximale ! En haut : averse de grêle, puis de pluie particulièrement violente, en bas, 20 minutes plus tard : grand beau temps ! Et ça va se succéder comme ça pendant quelques jours. En fait ici, c'est comme en Bretagne, il fait beau plusieurs fiis par jour...







Passage dans la ville fortifiée de Lugo, puis je file vers le nord, avec l'Atlantique à nouveau en ligne de mire.






Ca grimpe beaucoup dans le coin !








Je retrouve finalement l'océan et quitte la Galice au même moment, pour mieux découvrir les Asturies.






Je commence dès le lendemain, avec une météo toujours aussi aléatoire, mon cheminement vers l'est et Santander. Mis à part quelques kilomètres au départ, cette côte -si belle soit elle- est franchement difficille en vélo. Ca monte et ça descends en permanence, sans me laisser de répis, et je dépasse plusieurs fois les 1000m de dénivellé par étape.





Heureusement, c'est tellement beau qu'on ne peut que faire la route avec le sourire !

Construction typique des Asturies : je vois cette sorte de chalet sur pilotis partout !


L'autoroute, elle, ne s'encombre pas de dénivellé, et je ne compte plus les immenses ponts autoroutiers de la région.





Je progresse tranquillement vers l'est, entre les gouttes, et parviens à atteindre la plus grosse ville des Asturies, Gijon.





Je ne fais que passer mais je suis agréablement surpris par cette ville, dont je prends le temps de découvrir le centre en vélo.











La plus belle étape de la côte nord Espagnole, à présent. Je termine ma découverte des Asturies et entre en Cantabrie en fin de journée. La route serpente entre plages sublimes et collines verdoyantes, avec les hauts sommets enneigés du parc naturel des Picos de Europa en fond. Je suis conquis !


Beaucoup de cidreries dans la région, bien que je n'ai pas eu l'occasion de le gouter.














Le superbe village de San Vincente de la Barquera, ou je passe la nuit.


Dernière étape Espagnole, assez courte mais toujours aussi tourmenté niveau dénivellé. Les jambes fatiguent !















Voila, je viens d'apprendre que ma traversée en ferry du lendemain était annulée pour cause de "problémes techniques". Heureusement, la compagnie me propose une place sur la traversée du jour d'après, sur un meilleur navire et avec 50% de réduction. Du coup, un mal pour un bien, ça me fera un jour de plus pour me reposer du côté de Santander.

C'est donc une très belle partie de mon voyage qui se termine aujourd'hui, puisque ça faisait presque 2 mois que je me balladais entre Espagne et Portugal. En 24h, je vais changer de monde, avec nouvelle monnaie, passage à l'anglais (ça, ça me plait !) et conduite à gauche. Je pense rester un bon mois et demi dans la région, entre Royaume-Uni et Irlande, avec l'Ecosse en point culminant. Autant dire que j'ai hâte !