Ce soir, mine de rien, ça fait déjà 17 jours que je suis sur la route, et la "routine" du voyageur est bien installée, mais quelle routine ! Ce n'est que le début, mais cette vie me plait, c'est sur ! On vit tellement de choses sur la route, avec tout les jours des surprises, souvent bonnes, parfois mauvaises, mais l'essentiel est que je ne sais absolument pas ce qui m'attends le matin quand je me lève, et ça, c'est sacrément excitant !
Je reprends donc la ou je m'étais arrêté, soit lundi dernier, dernier jour de pause du côté de Saint-Tropez, et j'en ai profité pour visiter la ville.
Finalement, j'ai plutôt bien aimé la visite de Saint-Trop´, probablement beaucoup plus agréable à arpenter en ce moment qu'au coeur de l'été.
Mardi, il est temps de quitter le confort du mobil-home pour reprendre la route
Je décide de reprendre doucement, puisque le genou droit me tire encore un peu. Du coup, petite étape aujourd'hui jusqu'à Bormes-Les-Mimosas, sous un grand soleil qui me permet de profiter de la mer au maximum.
Le lendemain, je commence la journée en traversant La Londe Les Maures, commune particulièrement touchée par les inondations il y a quelques jours. La situation est aujourd'hui rentrée dans l'ordre, mais les dégats sont considérables...
Je continue ma route vers Toulon, toujours sur une belle piste cyclable à l'écart de la route. De ce côté la, le Var assure, et c'est bien agréable puisque le traffic est important dans la région.
La traversée de Toulon s'avère un peu pénible, et je mettrais une bonne heure à me sortir de la ville.
Jeudi, journée particulièrement atypique ou rien ne s'est passé comme prévu, alors que je fêtais mes 2 semaines sur la route. Je commence par faire un tour au magasin Culture Vélo près de Toulon, histoire de régler une bonne fois pour toute ma position sur le vélo, et de passer aux pédales automatiques, histoire de mettre aux passé mes problèmes de genou. J'y resterai un bon moment, mais en sortirai avec le sourire. L'équipe est vraiment sympa et je garde en tête leurs conseils pour la suite. Un grand merci à eux, et n'hésitez pas à y passer si vous êtes dans la région !
Je fais quelques kilomètres et m'arrête manger à Bandol, face au port.
Sauf qu'en voulant repartir, je fais un mini malaise et passerai l'aprem´ à l'hopital de La Seyne, à quelques kilomètres de là. Heureusement, rien de grave, les médecins ont pu me rassurer et je suis dehors pour 17h. J'espère bien que ces quelques problèmes de santé sont désormais derrière moi, je préfère être sur la route qu'à l'hopital ! Bref, je laisse tout ça de côté et rentre sur Bandol en stop, puisque mon vélo est resté à la gendarmerie, gardé par une super équipe qui se démène pour me trouver un hébergement, puisque la nuit commence à tomber et que, du coup, je n'ai pas de plan pour la soirée.
A peine remis de mes émotions, j'enfile mon gilet jaune et reprends donc la route avant de chercher pendant un moment un spot pour faire du camping sauvage. Sauf que l'endroit est surpeuplé et je tombe sur des villas partout.
Le temps commençant à manquer, je me résoud à suivre les conseils des gendarmes et rejoinds l'hotel Ibis du coin vers 20h. J'ai pas franchement l'habitude de passer mes nuits en hotel, nottament pour le budget , mais je dois bien avouer qu'après une journée aussi riche en émotions, un peu de confort ne fais pas de mal...
Le lendemain, la santé et le moral sont là, et le temps est au beau fixe. Tout aurait été parfait si le mistral ne s'en était pas méler. Mais c'est le jeu, et je fais avec, d'autant que l'étape est vraiment sympa.
Un bon petit dej´ (à volonté !) pour bien commencer la journée !
Grosse déception au début de l'étape : la route des crêtes entre la Ciotat et Cassis, dont on m'avait beaucoup vanté les mérites et la beauté, est fermée à cause du vent, qui l'a rendrait dangereuse. D'autant qu'on ne me l'annonce qu'après 100 bon mètres de dénivellé et une sacré côte. Rageant !
Je grimpe un joli petit col, puis me prépare mentalement à la difficulté du jour : la traversée de Marseille.
J'avoue que je la redoutais particulièrement, n'ayant jamais traversé d'aussi grosse aglomération en vélo, mais avec beaucoup de patience et beaucoup de repérage sur la carte, on finit par s'en sortir ! 2h30 à travers la cité phocéenne, quand même, autant dire que j'étais content d'en sortir et de retrouver enfin le calme.
3 heures après, me voila rendu du coté d'Istres, fatigué de cette journée épuisante, mais heureux du chemin parcouru !
Enfin, j'ai atteint aujourd'hui Saintes-Maries-de-la-mer, en Camargue, après une étape un peu plus longue que ce que j'avais imaginé. Le vent, toujours ce vent, que j'aurai affronté de face pendant une bonne partie de l'étape. D'autant qu'il rafraichit sacrément l'atmosphère et que je dois ressortir les gants pour me réchauffer un peu.
Midi, je traverse le Rhône en prenant un bac, gratuit pour les vélos !
Dans l'après-midi, le soleil fait des apparitions plus franches, me permettant de profiter d'autant plus de la traversée de la Camargue.
Les flamants roses, l'emblème de la Camargue.
Après 2h de traversée sur une piste d'assez bonne qualité, littéralement seul au monde au milieu de ce décor sublime, j'arrive finalement à Saintes-Maries-De-La-Mer, ou je resterais ce soir.
Voila pour les nouvelles, je me rends compte que ça fait un billet un peu long, va falloir que j'en sorte plus souvent !
Le programme pour la suite, c'est toujours la Mediterranée, avec la route jusqu'à Perpignan que j'ai déjà eu l'occasion de parcourir lorsque j'avais fait un Tour de France en 2012. Je sais donc d'avance que je vais me régaler ! Et puis, c'est pas tout ça, mais l'Espagne s'approche ! J'ai hâte !
