mercredi 26 février 2014

L'Andalousie : éprouvante, mais tellement gratifiante ! (A.K.A Au bout de l'Europe !)

C'EST FAIT ! Après 48 jours, 2735 kilomètres, 171 heures sur le vélo et 26 346 métres de dénivellé (oui j'aime les stats !), j'ai rallié Tarifa, soit le point le plus au sud de l'Europe. Concrétement, ça ne veut pas dire grand chose, et pourtant, ça a quelque chose de magique de se retrouver en ce lieu à l'atmosphère si particulière. Et c'est également une certaine fierté d'être arrivé ici en vélo, d'autant que les derniers jours ont étés particulièrement intenses. 

En effet, l'Andalousie se mérite ! Rien n'est plat ici, et les jambes fatiguent avec des journées à plus de 1000 métres de dénivellé. A côté de ça, je traverse des paysages au dela de mes attentes, différents de la façon dont j'imaginais la région, mais particulièrement agréables à traverser à vélo.




Depuis Requena, et le dernier post, il s'est déjà passé un bon moment. Je reprends donc là ou je m'étais arrété, au niveau des hauts plateaux désertiques, le coeur de l'Espagne.


De longues lignes droites à l'Américaine.



Déjà 1000 kilomètres depuis Perpignan.





Ça commence à être valloné...



L'Andalousie, j'en ai longtemps rêvé, j'y suis !

Je suis en revanche accueilli par une bonne averse...


Le lendemain, le temps se découvre pour me permettre d'apprécier au maximum cette superbe région.


J'entre au royaume des oliviers. C'est sacrément impressionant, des champs immenses à perte de vue, et des oliviers partout ou il est possible d'en mettre. Il faut dire que l'Andalousie représente 20% de la production mondiale d'olives. Je les cotoierait pendant toute ma traversée de l'Andalousie.







Ma première Sierra (chaine de montagne), avec un peu de neige au sommet. D'ailleurs, j'ai un peu froid depuis mon arrivée dans la région, il faut dire que je suis en moyenne montagne, mais quand même, j'ai ressorti l'équipement d'hiver.



Camping sauvage au milieu d'un énième champ d'oliviers. Facile par ici !



Je progresse en direction du sud-ouest, avançant au hasard des petites routes Andalouses. La plupart du temps, j'étudie la carte la veille et décide au feeling de la route à suivre. Ça me réserve souvent de très bonnes surprises, et c'est au moins beaucoup plus simple d'éviter les grands axes dans l'arrière-pays.



Bonne surprise : une superbe piste cyclable contourne Jaen et m'emmène dans les montagnes.



Mes drogues pour tenir le coup toute la journée !


J'ai quand même de la chance d'évoluer dans des décors pareils :)





On me demande de m'arrêter au bord de la route : c'est en effet le Tour d'Andalousie qui passe par la. Course pro avec les grands coureurs, les voitures suiveuses, les hélicos et compagnie.
Sur la même photo, des vélos ultralégers et le mien qui s'approche des 45 kilos. On ne joue clairement pas dans le même monde !


Fatigué après une étape sublime mais éreintante, je dois encore affronter une dernière bonne côte afin d'atteindre Alcala La Real.



Le lendemain, la météo n'est pas très engageante, mais je me décide quand même à sortir le vélo. Après tout, je n'ai pas de pluie, ça pourrait être pire !






Je traverse des villages blancs typiques d'Andalousie, très jolis. Ces lieux ont une âme, ça se ressent !


Surement la côte la plus dure depuis le départ : 3 kilomètres à 12%. Obligé de faire une bonne pause à la moitié tant je suis à bout de souffle. C'est ça de prendre les petites routes, on ne sait jamais à quoi s'attendre !




Le superbe village perché d'Iznajar, au dessus du lac du même nom.




En soirée, je fais la connaissance de Véronique, Belge expatriée en Andalousie depuis quelques années. Elle tient un petit camping écologique au milieu des oliviers, une sorte de paradis perdu Andalou, accessible après quelques kilomètres de pistes boueuses. Au delà de pouvoir échanger en français, c'est surtout une très belle rencontre avec cette femme tombée amoureuse de ce territoire d'exception, qui m'en parle avec passion et me recommande certaines routes. J'aime quand les rencontres aiguillent ma route !


Merci Véronique !









Courte étape ensuite vers Antequera, ou je reste dans un petit hostal (petit hôtel familial et pas cher). Je prends le temps de visiter la ville, une des plus symboliques d'Andalousie, puisque située en son centre, et autant dire que ça vaut le coup, l'endroit est touristique mais reste authentique, et je ne regrette pas d'y passer l'après midi.







Le lendemain, j'étais parti pour prendre la route du Torcal, montagne locale connue pour ses formations rocheuses exceptionelles, et dont la vue sur la mer vaut le détour. Du moins, c'est ce que Véronique m'en a dit, puisque je me vois obligé de renoncer face au vent tempétueux qui souffle aujourd'hui. Les rafales sont si violentes qu'elles me pousse sur le bas côté et me force à m'arrêter plusieurs fois. Deuxiéme fois que le vent m'empeche de prendre une belle route, après la route des crêtes du côté de Marseille. C'est emmerdant, mais il faut faire avec, et puis, ça me fera une raison de plus de revenir dans la région !


















Je rencontre à midi mes premiers cyclotouristes. Il était temps ! Je veux bien que ce soit l'hiver, mais quand même ! Il s'agit de 3 Gallois faisant un tour dans la région. Ils cherchaient à échapper aux conditions météo éxécrables que subit le Royaume-Uni en ce moment, mais, si l'Andalousie s'en sort mieux, elle a quand même connu un hiver particulièrement pluvieux, d'après ce qu'on m'a raconté.



J'arrive à Ronda en début d'après-midi. Dans la veine d'Antequera, cette petite ville a su conserver ses racines et son âme, même si on y trouve certaines traces de modernité un peu déplacées, comme ce Mcdo vaguement camouflé dans un batiment de style Andalou. Enfin, il faut bien contenter le touriste...











Dernière étape, et non des moindres, afin de rallier le bout de l'Europe. Nottament par sa symbolique, cette journée restera longtemps gravée dans ma mémoire. Je prends la route dès les premiéres lueurs du jour, sachant qu'une grande journée de vélo m'attends. Cela dit, je me sens attiré comme un aimant par Tarifa, qui exerce une fascination sur moi depuis un bon bout de temps. Du coup, la route est longue mais agréable, et j'ai le sourire toute la journée. Pourtant, je connais un gros souci d'Ipod dans la matinée, l'appareil qui me sers en l'occurence à à peu près tout (cartes, musique, mais surtout appareil photo). Du coup, pas de photos de la matinée, alors que j'emprunte une superbe route de montagne en balcon. Vous devrez me croire sur paroles !

Il finit heureusement par à peu près remarcher, même si cet incident reste inquiétant. Je ne supporte pas d'être dépendant de la technologie de cette façon, surtout en voyage, mais bon...


Grosse émotion lorsque j'aperçois pour la première fois le rocher de Gibraltar (tout au fond à droite sur la photo).


Je quitte enfin les montagnes et me retrouve parmi des paysages qui me rapellent... La Normandie ! Étonnant, mais tout est très vert et valloné, et l'image me vient en tête. Ça sent en tout cas le printemps par ici, avec des animaux partout et beaucoup de fleurs.


San Francisco hier, Los Angeles aujourd'hui !



Des cygognes au fin fond de l'Andalousie !



On y est !! Le fameux détroit de Gibraltar. Derrière moi, c'est l'Afrique ! Sentiment incroyable d'euphorie à ce moment là, évidemment. Je suis à 15 kilomètres de l'Afrique, et ça fait quelque chose !




Repos bien mérité à présent, dans un hostal proche de la plage. Tarifa est une petite ville, mais c'est l'endroit idéal pour faire un break avant de reprendre la route sereinement. J'ai beaucoup roulé ces 10 derniers jours pour traverser l'Andalousie, mais aujourd'hui je peux le dire : ça valait le coup !

C'est donc la fin du premier chapitre, si l'on peut dire, de mon voyage, puisque le fil conducteur de l'aventure, certes simple prétexte mais tout de même, consiste à rallier les 4 points cardinaux de l'Europe. Quand au second, c'est pour bientôt, avec le point le plus à l'ouest du continent, du côté de Lisbonne. Tout un programme en somme, et autant dire que j'ai hâte d'arriver au Portugal, bien que réaprendre les bases d'une nouvelle langue n'est jamais simple.

Allez, le moral est au beau fixe, et j'ai encore énormément de choses à découvrir dans cette si belle Europe ! Tant mieux !


PS : Parait que les commentaires étaient réservés aux membres google jusqu'à présent, ce n'est en tout cas plus le cas, alors si vous voulez dire un mot, n'hésitez pas !


PS2 : Au fait, je suis passé à la radio cet après midi, dans l'excellente émission Allo La Planète ! Voila le lien si vous voulez m'écoutez raconter un peu mon voyage : http://www.lemouv.fr/diffusion-secousses-climatiques (à 25 minutes).
































5 commentaires:

  1. Je te suis depuis le début avec plaisir et intérêt. Tes photos sont très belles et tes commentaires intéressants. Continue comme ça! (en plus il semblerait que tes problèmes physiques soient terminés) Je souhaite faire le tour de la péninsule ibérique l'année prochaine et je suis donc très attentif à ce que tu post. Je n'avais pas pour idée de passer par l'Andalousie, mais ça semble très beau. A voir...

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour les encouragements ! Pour les photos, je n'ai aucun mérite vu la beauté des lieux que je traverse ! Tu vas te régaler en tout cas si tu vas au bout de ton projet, je ne connaissais pas du tout l'Espagne avant ce voyage, mais j'en suis tombé amoureux !

    RépondreSupprimer
  3. Je voyage un peu plus chaque fois avec toi ^^ quelle belle aventure. Prends soin de toi et continue ton joli chemin. Tu vas nous revenir avec des mollets de dingue x)

    RépondreSupprimer
  4. Bonne continuation et a bientôt en norvège

    RépondreSupprimer
  5. Continue bien ton chemin et profite bien de ces paysages sublimes
    Bises
    A bientôt
    Tes parents

    RépondreSupprimer