Au revoir la Méditerranée !

Après 1 mois de pérégrinations en Méditerranée, en suivant la côte depuis Nice - 1 mois passé tellement vite d'ailleurs ! - il était temps de passer à autre chose et d'attaquer le coeur de l'Espagne, histoire de voir de quoi il en retourne.

J'ai en tout cas pris la bonne décision en descendant vers l'Espagne pour commencer le Tour d'Europe, le temps est toujours au beau fixe (malgré quelques jours de grisaille) et les températures sont toujours aussi clémentes, si bien que j'ai même sorti la tenue d'été !

J'essaie au fur et à mesure de mon avancée de prendre la mesure de l'Espagne, je commence à avoir quelques notions basiques de langage, et tenir un semblant de conversation en Espagnol s'avère vraiment plaisant ! Autant dire que ça s'annonce plus compliqué quand je serais en Pologne !

Quoi qu'il en soit, jusqu'ici, ce pays me plait, tant en termes de paysages que de rencontres. Que des bonnes choses pour le moment, et c'est loin d'être fini !

Bref, reprenons ou je m'étais arrété la dernière fois, alors que je m'apprétais à quitter Barcelone.

Oriol et ses parents : une superbe rencontre qui me pousse à réutiliser Warmshowers à l'avenir !

Sortir de Barcelone sans passer par l'autoroute : check ! Sortir de cette mégalopole (6éme unité urbaine d'Europe quand même !) en vélo s'annonçait compliqué, mais en ayant étudié la carte la veille et en étant très patient, c'est finalement jouable !

Jolie route cotière vers Sitges, malgré le traffic et la grisaille.

Se faire plaisir de temps en temps, ça fait pas de mal !

Il a beaucoup plu cette nuit et certaines routes sont innondées. Et oui, même en Espagne !

En soirée, alors que j'ai lutté contre le vent toute l'après-midi (devant parfois m'arrêter face à certaines rafales), j'arrive complétement épuisé au camping de Cambrils, prêt à planter ma tente comme chaque jour. C'est alors que le gérant du camping prends pitié de moi et m'offre carrément un petit chalet pour la nuit ! Touchant, tout simplement ! Alors la moindre des choses que je puisse faire, c'est de vous recommander, si vous passez un jour dans la région de Tarragona, d'aller faire un tour au camping Amfora d'Arcs de Cambrils, ça vaut le coup !

Du coup, c'est requinqué après avoir passé une bonne nuit dans le confort de cette location que je prends la route ce matin.

On croise de tout sur les routes Espagnoles !

Vous savez ce que j'aime le plus dans le voyage à vélo ? C'est l'innatendu, le fait qu'aucune journée ne ressemble vraiment à la précédente. Par exemple : comment aurai-je pu me douter, en me levant ce matin, que je participerais dans la soirée à un cours de Yoga en espagnol, avec quelqu'un que je ne connaissais même pas quelques heures plus tôt ? 

Je m'explique : alors que je subis ma première averse (sur le vélo j'entends) en 34 jours, et qu'il est grand temps de trouver un endroit pour planter la tente, je reçois un sacré coup de pouce du destin : Christian s'arrête en voiture à ma hauteur et me propose, spontanément, l'hébergement pour la nuit. Incroyable, tout simplement, et pourtant si naturel pour lui qui à l'habitude de voyager à vélo et qui souhaite simplement rendre la pareille pour toutes les fois ou on l'a aidé sur la route. Du coup, soirée beaucoup plus sympa que prévu, entre cours de Yoga, donc (je suis ouvert aux nouvelles expériences !) et discutions sur le voyage.

Le lendemain, il m'emmène visiter le superbe Delta de l'Èbre, en vélo, forcément. Ce parc naturel, que l'on peut comparer à la Camargue Française, se révèle être un lieu d'une grande beauté, calme et particulièrement apaisant après les grandes villes côtières. Dire que je serais probablement passé à côté si je n'avais pas rencontré Christian !

Des centaines de flamants roses. Impressionant !

Aussi innatendu qu'incroyable : le genre de rencontre qui donne du sens au voyage...

Dernière étape entièrement en Méditerranée : je fais route vers Castellon et quitte ainsi la Catalogne, qui m'aura beaucoup apporté pendant ces quelques jours. L'avantage, c'est que je peux désormais apprendre l'Espagnol sur la route : ici, plus de Catalan ! Cela dit j'ai encore beaucoup de progrès à faire avant d'assimiler toutes les subtilités de cette langue...

Ce qui me frappe, à partir de cette étape - et c'est symbolique de mon arrivée dans le sud du pays - c'est bien les champs d'amandiers (aux fleurs violettes), et les orangers, si nombreux que j'en profite parfois pour en ramasser quelques unes ! Ça embellit sacrément le paysage en tout cas !

 Je suis la nationale toute la journée (parfois limitée à 100 kilomètres/heures), mais le beau temps et ces paysages de plus en plus désertiques agayent ma journée.

Cette fois, ca y est, je rentre dans les terres.

 

Et ça commence fort avec un bon petit col à 750m, alors que la chaleur est plus que jamais omniprésente (mais je ne risque pas de m'en plaindre !)

Camping sauvage au milieu d'un champ d'oliviers. Ils ne manquent pas dans la région !

Départ aux aurores le lendemain, pour attaquer ma première vraie étape de montagne depuis un bon moment (depuis les Alpes, en fait).

Je traverse de grands plateaux désertiques en matinée. Impressionant, même si le vent me suit toujours comme la peste.

Superbe route en balcon, avec la mer en toile de fond.

Dans l'après midi, j'arrive carrément en plein décor de Western. J'emprunte une petite route qui serpente dans ce décor hallucinant.

La fin d'étape est épuisante : après avoir passé la journée entière sur le vélo, je dois encore affronter de belles côtes pour atteindre la ville étape du jour : Requena, à l'ouest de Valencia. Du coup, je cède au confort d'un petit hôtel pour la soirée, ça ne fera pas de mal !

Quoi qu'il en soit, après cette superbe journée dans les montagnes Ibériques, je ne regrette absolument pas d'avoir pris la décision de passer par l'intérieur. D'autant que ce qui arrive me fait saliver : dans 2-3 jours, c'est l'Andalousie ! Terre fantasmée, pays magique : je vais pouvoir vérifier tout ça par moi même !

J'ai pris un peu de retard sur mon "planning" qui n'en est pas vraiment un, et je ne serais pas en Angleterre avant mi-mars, mais c'est le voyage qui fait ça, et je m'adapte au jour le jour, rien ne presse.

Allez, Tarifa, aussi connu comme le point le plus au sud de l'Europe, c'est dans une dizaine de jours ! On se retrouve là bas !